Wladimir d’Ormesson naît à Saint-Pétersbourg le 2 août 1888. Son père, le comte Olivier d’Ormesson y est Conseiller diplomatique auprès du Tsar, envoyé par Paris pour sélectionner le futur Ambassadeur de France en Russie.
Wladimir d’Ormesson passe sa jeunesse au gré des affectations de son père à Copenhague, à Lisbonne, à Athènes puis à Bruxelles.
En 1913, il épouse Conchita de Malo y Zayas-Bazán, d’origine mexicaine et cubaine, avec laquelle il a six enfants.
Mobilisé en 1914, il est blessé deux ans plus tard et devient officier d’ordonnance du Général Lyautey au Maroc jusqu’en 1917. Les deux hommes restent amis tout au long de leur vie et échangent une abondante correspondance toujours conservée au château .
Après la guerre, Wladimir d’Ormesson achète le château d’Ormesson à son oncle Emmanuel d’Ormesson en 1920.
Il se lance dans le journalisme en collaborant à la Revue des Deux Mondes, au journal Le Temps ainsi qu’au Journal de Genève. En 1934, il devient éditorialiste au Figaro.
Nommé Ambassadeur Près Le Saint-Siège en 1940, afin de tenter d’obtenir l’appui du Pape pour dissuader Mussolini d’entrer en guerre aux côtés de l’Allemagne, il arrive trop tard et ne reste que quelques mois à Rome avant d’être rappelé par le Régime de Vichy dont il ne partage pas du tout les positions.
Wladimir d’Ormesson écrit de nouveau pour Le Figaro avant d’entrer dans la clandestinité ce qui lui vaut d’être condamné à mort par contumace par la Milice de Lyon.
Nommé ambassadeur en Argentine et au Chili par le Général de Gaulle en 1946, il y reste deux ans avant d’être de nouveau nommé au Saint-Siège, poste qu’il occupe jusqu’en 1956.
Écrivain prolixe, Wladimir d’Ormesson est élu à l’Académie française en 1956 dans le fauteuil n°13 de Paul Claudel.
Parmi ses ouvrages, on peut citer entre autre : Les Jets d’eau, La Préface d’une vie, Portraits d’hier et d’aujourd’hui, Qu’est-ce qu’un français ?, Mission à Rome, Les vraies confidences, Auprès de Lyautey, Notre vieille maison, etc.
En 1964, le Général de Gaulle le nomme président de l’Office de radiodiffusion-télévisionfrançaise (ORTF), de préférence à Mauriac, jugé d’un caractère moins conciliant.
Wladimir d’Ormesson y reste quatre années et préfère se retirer dans son château d’Ormesson qu’il est le dernier à avoir habité, ses enfants ayant pris leurs habitudes dans les dépendances.
Il y meurt le 15 septembre 1973.
Décorations
- Grand-croix de la Légion d’honneur
- Grand-croix de l’ordre national du Mérite
- Croix de guerre 1914-1918
- Grand Croix de l’Ordre Polonia Restituta
- Grand cordon de l’Ordre national du Cèdre
- Grand-croix de l’Ordre du Mérite du Chili
- Grand-croix de l’Ordre de Pie IX
- Grand-croix de l’ordre souverain de Malte